La cybersécurité est devenue un enjeu mondial stratégique majeur dans un contexte où les cyberattaques sont de plus en plus nombreuses et sophistiquées. Face à ces menaces croissantes, l’Union Européenne a adopté une nouvelle version de la directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information : la NIS2, pour Network and Information Security 2. Cette directive, qui remplace la directive NIS de 2016, vise à renforcer la cybersécurité des infrastructures critiques et des entreprises européennes en imposant des règles plus strictes et en élargissant son champ d’application. Teneur et raison d’être d’une directive dont on parlera encore beaucoup en 2025.
Adoptée en décembre 2022 et effective depuis 2024, la directive européenne NIS2 a pour objectif est de renforcer la résilience des infrastructures numériques en améliorant la prévention, la détection et la réponse aux incidents cyber.
NIS2 est entrée en vigueur dès 2023 mais, en tant que directive, son application concrète dépendait de la transposition dans le droit national par les États membres, qui devait être finalisée avant octobre 2024…
De NIS à NIS2 : un renforcement des obligations adapté à l’évolution du contexte.
La première directive NIS, adoptée en 2016, avait posé les bases d’un cadre européen commun pour la cybersécurité en imposant des obligations aux opérateurs de services essentiels (OSE) et aux fournisseurs de services numériques (FSN). Elle visait principalement les secteurs critiques tels que l’énergie, les transports, la santé et les infrastructures financières.
Cependant, plusieurs limites ont été identifiées :
Face à ces faiblesses et à l’augmentation exponentielle des cyberattaques, la directive NIS2 a été adoptée pour renforcer et étendre les obligations de cybersécurité. Elle s’appuie sur plusieurs axes majeurs :
NIS2 marque un élargissement du périmètre des entreprises impactées. Contrairement à NIS1, qui ne ciblait que les opérateurs de services essentiels (OSE) et les fournisseurs de services numériques (FSN), NIS2 introduit une classification plus large.
La directive ne s’applique pas aux micro-entreprises (moins de 50 employés et CA inférieur à 10 M€), mais concerne directement les PME de taille moyenne et toutes les grandes entreprises des secteurs listés.
Les obligations sont plus strictes et les sanctions en cas de non conformité plus lourdes.
Les entités concernées doivent respecter les obligations suivantes :
En cas de non-conformité, les entreprises risquent des sanctions financières allant jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires mondial.
Les PME concernées par la directive NIS2 doivent adopter une stratégie de cybersécurité en suivant plusieurs étapes.
La directive NIS2 marque un tournant majeur dans la cybersécurité en Europe, imposant des règles plus strictes et un élargissement des obligations. Cette transition forcée offre cependant aux entreprises l’opportunité de renforcer durablement leur cybersécurité.
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