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Virtualisation des serveurs : tout savoir sur les serveurs virtuels

La virtualisation permet d’optimiser les ressources d’un système informatique et de déployer de nouveaux services sous formes de machines virtuelles. Profitable à la sécurité du système informatique, ce procédé permet également de limiter les coûts de matériel et d’entretien. Spécialiste de l’infogérance informatique, WANDesk vous éclaire sur le fonctionnement, un peu abstrait il est vrai, des serveurs virtuels…

Virtualisation des serveurs : définition

La virtualisation des serveurs consiste à déployer plusieurs serveurs virtuels, ou machines virtuelles (VM), autour d’un seul serveur physique au moyen d’une application logicielle. Chaque serveur virtuel peut ensuite fonctionner de façon plus ou moins indépendante, selon la configuration.

Quel est le but de la virtualisation ?

Les serveurs physiques sont naturellement associés à un certain nombre de contraintes : 

  • ils nécessitent de l’espace ;
  • ils consomment de l’énergie ;
  • ils répondent à un système d’exploitation précis et à une puissance donnée : ils sont limités et ne peuvent effectuer plusieurs tâches en même temps.

La virtualisation des serveurs apporte une solution à chacun de ces problèmes.

Elle étend l’infrastructure informatique en s’appuyant sur des environnements virtuels. L’infrastructure physique ne change pas, mais ses ressources sont optimisées, mieux distribuées et mieux utilisées. Les systèmes d’application indépendants permettent d’exploiter plusieurs applications en parallèle. Cette configuration permet aussi d’éviter les temps d’inactivités.

Quels sont les types de virtualisation de serveurs ?

Il existe trois types de virtualisation de serveurs :

  • la virtualisation complète
  • la paravirtualisation
  • la virtualisation au niveau du système d’exploitation.

Virtualisation complète

Forme la plus courante de virtualisation de serveurs, la virtualisation complète a été mise en place pour la première fois par IBM en 1966.

Un hyperviseur, ou moniteur de machine virtuelle, distribue les ressources d’un  serveur physique aux machines virtuelles. Chaque machine virtuelle exécute son propre système d’exploitation. Les machines virtuelles sont indépendantes les unes des autres.

Paravirtualisation

La paravirtualisation repose sur une interface de programmation API qui permet aux systèmes d’exploitation invités d’accéder au système du serveur physique.

Ici, chaque machine virtuelle est “consciente” des autres et de la quantité de ressources utilisées par leur système d’exploitation.

Virtualisation au niveau du système d’exploitation

Ici, le processus de virtualisation s’exécute à l’intérieur même du système d’exploitation du serveur physique, sans passer par un hyperviseur. Les machines virtuelles fonctionnent séparément les unes des autres, mais exécutent  le même système d’exploitation que le serveur physique.

11 avantages de la virtualisation des serveurs

La virtualisation des serveurs n’est pas réservée aux grandes entreprises : les PME en tirent elles aussi parti et profit. Le procédé présente en effet de nombreux avantages.

Réduire les coûts d’achat et d’entretien du matériel informatique

Le nombre de machines nécessaires au bon fonctionnement du système informatique peut être revu à la baisse. La gestion du parc informatique est optimisée.

Profiter d’une plus grande disponibilité et fiabilité des services

Les solutions de virtualisation permettent la migration à chaud des machines virtuelles, ce qui limite les risques de désagréments en cas de panne.

Optimiser les performances du système informatique

Les ressources sont mieux réparties et mieux utilisées. La taille des machines virtuelles peut être modulée en fonction des besoins.

Simplifier les sauvegardes de données

Il est possible de sauvegarder le contenu du disque dur virtuel d’une VM en créant un instantané, ou snapshot, de la machine virtuelle et de ses données. Cette capture permettra de relancer la VM dans un état précédent en cas de problème.

Assurer une meilleure sécurité du système

Dans une infrastructure informatique traditionnelle, tout est supporté par un même serveur : messagerie, partage de fichiers, etc. Ainsi, si la messagerie est infectée par un malware, l’ensemble des applications hébergées sur la machine risque fort d’être contaminé.

Limiter la contamination d’une application à l’autre

La virtualisation permettant de mieux isoler les applications les unes des autres, si une machine virtuelle est compromise, les autres ne sont pas forcément affectées. La surface d’attaque est réduite, le risque de propagation aussi.

Mieux contrôler l’accès aux ressources

Les machines virtuelles peuvent être configurées pour n’avoir accès qu’aux ressources dont elles ont besoin : les risques d’attaque par exploitation de vulnérabilités dans les applications s’en trouvent également réduits.

Faciliter le PRA et réduire son coût

La virtualisation facilite l’application d’un plan de reprise d’activité, PRA, même complexe et limite son coût. Les machines virtuelles peuvent être facilement sauvegardées et donc restaurées en cas de sinistre. La virtualisation peut favoriser la continuité et le maintien de l’activité.

Économiser sur le coût des licences

Traditionnellement, chaque serveur dispose d’une licence de système d’exploitation. Virtualiser les serveurs assure de profiter de packs licences avantageux couvrant à la fois l’OS (operating system) du serveur physique et celui des machines virtuelles.

Lutter plus facilement contre l’obsolescence du matériel

Des outils de P2V, physique vers virtuel, permettent de transformer la plupart des serveurs physiques en machines virtuelles. La bascule d’une machine en fin de vie vers un serveur neuf devient possible par simple migration à chaud.

Réduire les coûts de maintenance

La virtualisation des serveurs sur une même machine simplifie les opérations de maintenance, ce qui allège la charge de travail de l’administrateur informatique, lui permettant ainsi de consacrer son temps à des opérations à plus forte valeur ajoutée.

Repousser les limites du système

La virtualisation offre enfin la possibilité de créer une nouvelle machine virtuelle en quelques minutes. Ce système facilite donc le déploiement de nouveaux services au sein d’un système informatique.

Contribuer à la démarche RSE de l’entreprise

La virtualisation des serveurs est également un puissant levier RSE grâce à ses impacts positifs sur l’environnement. 

Comment les serveurs virtuels réduisent-ils l’empreinte environnementale d’une entreprise ?

Par une simple réduction des équipements physiques, une meilleure valorisation des ressources et équipements.

  • Réduction de l’empreinte carbone : réduire le nombre de serveurs physiques nécessaires permet de réduire la consommation énergétique et les émissions de CO₂.
  • Réduction des cycles de renouvellement : en déployant de nouvelles machines virtuelles plutôt que des serveurs physiques, les entreprises peuvent limiter l’acquisition d’équipements supplémentaires.
  • Optimisation des ressources : elle favorise une meilleure répartition des charges et une utilisation plus efficiente des capacités informatiques. Les ressources (CPU, RAM, stockage) peuvent être allouées en fonction des besoins réels des applications, ce qui réduit à la fois le risque de sous-exploitation des serveurs, mais aussi le remplacement prématuré pour répondre à des pics de demande. 
  • Réduction des coûts : les économies réalisées sur l’énergie et le matériel peuvent être réinvesties dans des initiatives sociales ou environnementales.

En favorisant des systèmes informatiques plus durables et flexibles, la virtualisation des serveurs soutient l’engagement RSE de l’entreprise.

La virtualisation des serveurs au service des Objectifs de Développement Durable

La virtualisation des serveurs contribue également aux Objectifs de Développement Durable, ou ODD, définis par l’ONU, qui orientent les stratégies RSE des entreprises. 

  • ODD 7 – Énergie propre et d’un coût abordable : en réduisant la consommation énergétique des infrastructures, elle favorise une utilisation plus durable des ressources énergétiques.
  • ODD 9 – Industrie, innovation et infrastructure : elle encourage des solutions technologiques durables et résilientes.
  • ODD 12 – Consommation et production responsables : en optimisant l’usage des équipements et en limitant leur obsolescence, elle soutient des pratiques responsables en matière de ressources matérielles.
  • ODD 13 – Lutte contre le changement climatique : en diminuant les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité numérique, elle agit directement pour atténuer l’impact climatique.

En répondant à ces objectifs, la virtualisation des serveurs permet aux entreprises de renforcer leur engagement RSE.

Comment virtualiser un serveur physique ?

Pour virtualiser un serveur, il faut d’abord, dans la plupart des cas, choisir un hyperviseur : un logiciel qui communique directement avec l’espace disque et le CPU (Central Processing Unit) du serveur physique.

On distingue deux types d’hyperviseur :

  • hyperviseur de type de type 1
  • hyperviseur de type de type 2.

L’hyperviseur de type de type 1

L’hyperviseur de type 1, ou hyperviseur natif, s’installe directement sur la couche matérielle du serveur. Avec un hyperviseur de type 1, la machine physique ne peut servir à autre chose qu’à faire tourner l’hyperviseur. L’hyperviseur devient le système d’exploitation de la machine. Les hyperviseurs de type 1 sont ceux que l’on déploie généralement en entreprise.

Parmi les hyperviseurs de type 1 : Hyper-V de Microsoft, ESXi de VMware, Proxmox VE basé sur Linux KVM (open source), Citrix…

L’hyperviseur de type de type 2

Un hyperviseur de type 2 s’installe et s’exécute sur un système d’exploitation déjà en place. On parle d’hyperviseur hébergé. Plus gourmand en ressources, ses performances sont moindres. L’hyperviseur de type 2 est souvent utilisé pour réaliser des tests.

Quelques exemples d’hyperviseurs de types 2 : Oracle VirtualBox, sur Windows ou Linux, VMware Workstation, VMware Workstation Player, VMware Fusion pour MacOS…

Une fois l’hyperviseur choisi il faut :

  1. Créer une machine virtuelle en spécifiant la taille de l’espace disque et la quantité de mémoire vive allouée à la machine virtuelle.
  2. Choisir un système d’exploitation pour la machine virtuelle.
  3. Une fois la machine virtuelle créée, il est possible de l’installer et de la configurer comme un serveur physique.

Il est également possible de convertir un serveur physique en une machine virtuelle en utilisant des outils tels que Disk2vhd. Le plus simple reste néanmoins de faire appel à un spécialiste de l’infogérance informatique. Il configurera votre système de la meilleure façon possible, sans compromettre vos données, ni votre activité.

La virtualisation des serveurs a-t-elle des inconvénients pour l'entreprise ?

Les inconvénients sont finalement assez limités. On peut citer :

  • Les coûts de mise en œuvre, à comparer néanmoins avec le coût de l’extension du système avec des machines physiques et tous les inconvénients que cela comporte.
  • La nécessité que tous les serveurs de VM utilisent le même système d’exploitation dans certaines configurations.

Virtualisation des serveurs et cloud computing

Souvent confondus, virtualisation et cloud computing sont deux concepts différents.

Leur vocation n’est pas la même :

  • la virtualisation permet d’optimiser l’utilisation des ressources matérielles ;
  • le cloud computing permet d’accéder à des ressources informatiques à la demande via Internet.

Leurs bénéfices diffèrent donc également :

  • Le cloud computing améliore l’accessibilité des applications et des bases de données internes et externes ;
  • la virtualisation limite le matériel physique nécessaire, permet d’optimiser les processus de DevOps, améliore la performance et la sécurité.

Les deux technologies contribuent cependant à rendre les services des entreprises plus flexibles et performants. La virtualisation peut faire partie d’une configuration de cloud computing, mais le cloud computing n’implique pas nécessairement la virtualisation.

Serveurs virtuels et maintenance réelle

Exploitation plus efficace des ressources, maîtrise des coûts de matériel et d’énergie, flexibilité dans la gestion des serveurs, isolation des applications… La virtualisation des serveurs renforce autant l’efficacité que la sécurité du système informatique.

Avant d’envisager toute évolution des serveurs, il est recommandé de faire réaliser un audit informatique. La virtualisation elle-même est généralement comprise dans le cadre d’un contrat de maintenance informatique. Elle peut éventuellement faire l’objet d’une prestation de services informatiques… mais pour que le virtuel tienne toutes ses promesses ici, il doit impérativement être associé à un suivi. De qualité !

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